• Faites entrer l’accusée : Sonatrach !

    Faites entrer l’accusée : Sonatrach !

     

     

    Le verdict est tombé: la Sonatrach est classée dans le Top 20 des entreprises les plus polluantes du globe. L’unique entreprise algérienne de renommée mondiale vient d’être classée au 17ème rang parmi les mauvais « élèves » du globe. Apporte  une récente étude du chercheur Richard Heede, publiée en octobre 2013 dont les résultats sont reliés par la presse nationale et internationale. 

    Avec ses 914 milliards de tonnes en CO2, Sonatrach a assuré une place parmi les grands pollueurs mondiaux. Le constat est amère, certes ! La planète est  devenue, de plus en plus, la poubelle des industries polluantes. Cependant, si on se tient juste au Top 20, le plus étrange dans cette étude est que le chercheur a mis toutes les entreprises, multinationales, dans le même panier.  A cet effet, on peut induire facilement que son étude est biaisée.

    En effet, d’une part, parce qu’il n’a pas pris en considération le temps: on ne peut faire des comparaisons  avec des sauts chronologiques.  La multinationale Exxon Mobil, pour ne citer que celle-ci, est la fameuse Standard Oil of New Jersey (ESSO), de la famille Rockefeller, est dans ce domine depuis 1882. Alors comment peut-on comparer une telle multinationale avec de récentes compagnies pétrolières à l’instar de la Sonatrach ?  D’autre part, les technologies de l’industrie pétrolière dans les premières années de la découverte du pétrole n’ont rien avoir avec celles utilisées actuellement, il y a des progrès considérables en la matière. Il ne faut pas non plus perdre de vue les variations de quantités produites à travers les années et que l’exploration du pétrole a connu d’autres horizons et a touché les endroits les plus inaccessibles à l’image du Pôle Nord et des eaux profondes.

    Par ailleurs, comme il a fait remarquer John Perkins dans son  livre, « Les confessions d’un assassin financier », le grand problème réside surtout  dans les dégâts  que causent ces multinationales à l’unique espace qu’elles exploitent. Je pense notamment aux extractions dans des zones à forte végétation, Amazonie, les pays de l’Afrique Centrale…).

    Au fait, dans ces exploitations douteuses et coûteuses, en termes de dégâts sur la nature,  les compagnies concernées ne sont pas généralement celles des pays en voie de développement comme la  Sonatrach mais ce sont des grandes multinationales, en grande partie, américaines (Exxon Mobil), françaises(Total) et britanniques (BP). Des compagnies, à l’instar des majors, qui ont plus de pouvoir que les pays qui les accueillent. Elles peuvent changer un président élu démocratiquement par un simple coup d’Etat s’il n’adhère pas à leurs projets d’exploitations. A la moindre résistance, l’assassinat et l’extermination deviennent  des solutions comme toutes les autres. Des pratiques commises par des Hommes sans scrupules au profit de ces multinationales.

    Pensons notamment au président  de l’Equateur, Jaime  Roldós, et à Hugo Chavez du Venezuela… Des Hommes qui ont osé barrer la route aux multinationales qui ravagent leurs pays. Les « indigènes » de l’Amazonie et de l’Afrique Centrale  souffrent dans une indifférence totale. Ces multinationales peuvent exterminer tout un peuple juste pour leur  profit.  Pour des profits, des entreprises ont déjà exterminé les amérindiens pour faire passer les chemins de fer et elles ont radié aussi la population au Sud Algérien pour tester le nucléaire… L’histoire est condamnée à se répéter. Et « celui qui ne connait pas son histoire est condamné à la revivre », disait Marx.

    Sans nier pour autant les dangers du gaze à effet de serre, le vrai problème c’est l’extermination des peuples à des fins commerciales ou/et industrielles ! Le vrai problème est la déforestation qui touche de plus en plus de zones dans les plus grandes jungles qui assurent « encore » de l’oxygène pur pour toute la population du globe! Le vrai problème c’est la mise à mort de tout un écosystème afin d’assurer « l’unique » bien-être des occidentaux et garantir, par voie de conséquence, la continuité des profits à ces multinationales destructrices de la Nature… Le vrai problème c’est les déchets nucléaires, produits par ces multinationales, déversés dans les pays pauvres après avoir corrompu leurs dirigeants… pour ne citer que ceux-là !

    Elle en est où la Sonatrach dans tout ça ? Elle n’est nulle part bien sûr ! Elle ne produit pas de déchets nucléaires ; elle n’exploite pas de gisements dans des forêts tropicales…  Son seul problème est qu’elle a essayé de concurrencer d’autres multinationales sans avoir leur autorisation. De ce fait elle est condamnée à mort. Rappelez-vous le rôle que devait jouer Chakib Khelil dans sa destruction de la Sonatrach ! Rappelez-vous que c’est grâce au président Chavez que l’Algérie possède encore la Sonatrach ! Rappelez-vous que c’est grâce à Sonatrach que l’Algérie peut assurer encore le fonctionnement de la société civile …

    Au final, rappelez-vous que toute perte de profits ne peut qu’en déplaire aux grandes  multinationales et rappelez-vous bien que la Sonatrach risque, vue les richesses qu’elle exploite, d’être châtiée si elle n’adhère pas à la matrice de l’Empire global.

     

    Nabil de S’Biha

     

    « Veblen contre les capitaines de la financeL’ambassadeur américain à Alger n’est pas content ; et après ? »
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